Comment réussir la mise en place de votre CLM : Paramétrage et Récupération des données

Partie #2 de la série de 3 articles “Comment réussir la mise en place de votre CLM”

Dans ce deuxième article de notre série de guides sur la mise en œuvre de CLM, nous abordons deux étapes majeures du processus : la phase de configuration et la phase de récupération des données. Ces parties du projet sont délicates et peuvent sembler intimidantes. D’une part, la vérité est que si vous avez suivi notre premier chapitre sur la phase de conception, vous avez déjà fait la moitié du travail pour ces étapes. D’autre part, les conseils suivants devraient également vous aider à vous préparer correctement pour mener à bien ces phases.

Phase de Paramétrage

La phase de paramétrage consiste à mettre en place votre solution CLM avec l’aide du chef de projet système, de votre chef de projet informatique et de votre équipe technique. Cette phase se concentre sur deux aspects principaux : la configuration et l’intégration. Si votre fournisseur CLM propose une personnalisation, celle-ci sera également mise en place au cours de cette phase.

Attention au « Big Bang » : Évitez l’approche « Big Bang » pendant la phase de paramétrage. Commencer modestement et ajuster au fur et à mesure est une stratégie plus efficace pour la phase de paramétrage. Débutez par un déploiement simple, en vous concentrant sur les fonctionnalités essentielles et les intégrations indispensables. Ensuite, testez au fur et à mesure des configurations plutôt que d’attendre que tout soit configuré. Cette méthode s’avérera également efficace pour aider les utilisateurs à s’habituer au nouvel outil. Au fil du temps, ajoutez progressivement des paramètres avancés et des systèmes supplémentaires.

Mise en place de l’outil CLM

En s’appuyant sur les résultats de la phase de conception, le fournisseur configurera la solution CLM en fonction des besoins de votre organisation. Ce processus comprend deux étapes principales :

Configuration initiale :

  • Structure des dossiers : organiser les contrats et les documents connexes dans une structure claire et logique pour faciliter la navigation.
  • Contrôle des accès utilisateurs : définition des autorisations d’accès aux dossiers, aux types de documents et aux templates de contrats spécifiques afin de maintenir la sécurité et de rationaliser la gestion des flux de travail.

Configuration avancée :

  • Workflows : Mise en place de flux d’approbation en fonction des types de contrats, garantissant la conformité avec les politiques internes.
  • Notifications et alertes : Configuration de notifications et d’alertes automatisées pour tenir les parties prenantes informées aux étapes critiques du cycle de vie du contrat.
  • Modèles de contrat et bibliothèque de clauses : Création de templates de contrats par type, de fiches récapitulatives et d’une bibliothèque de clauses pour une création de documents cohérente et efficace.
  • Mise en place de fiches de synthèse des contrats – Si vous avez choisi un fournisseur CLM qui propose des fonctionnalités basées sur l’intelligence artificielle.
  • Rapports et tableaux de bord : Configuration de rapports et de tableaux de bord pour fournir des insights en temps réel sur les performances des contrats et l’état de leur cycle de vie, comme le suivi des dates d’expiration, le contrôle des délais d’approbation et la mesure des paramètres de conformité.

Certaines solutions CLM proposent des fonctionnalités alimentées par l’IA pour vous aider à configurer les paramètres.

Conseil : Comment établir des workflows efficaces ?

  1. Créez des scénarios de cas d’utilisation
  2. Identifiez les scénarios les plus importants auxquels il faut donner la priorité pendant la mise en place.
  3. Identifiez les critères de déclenchement – parfois, le chemin souhaité est très clair, mais le déclencheur ne l’est pas. Demandez à votre équipe : « Quand devons-nous signer X ou Y ? ». Les critères de déclenchement peuvent être des contrats contenant des clauses spécifiques. Telles que des obligations contractuelles liées à la loi DORA. Cela peut inclure des montants. Par exemple, des contrats de plus de 20 000 € nécessitant l’approbation de X.
  4. Mettez en place les workflows, contrôlez l’efficacité, éventuellement, et ajustez-les si nécessaire.

Intégrations éventuelles avec d’autre outils existants

L’intégration de votre solution CLM avec vos outils et systèmes existants est essentielle pour maximiser l’efficacité.

De nombreux fournisseurs CLM proposent des intégrations :

  • Fournisseurs de e-Signature : Docusign, Adobe Sign ou HelloSign
  • Suites bureautiques : Google Workspace ou Microsoft Office
  • Fournisseurs de SSO : Okta, Azure AD ou Ping Identity
  • Plateformes CRM : Salesforce, HubSpot ou Zoho CRM
  • Systèmes ERP : SAP, Oracle et Microsoft Dynamics 365
  • Systèmes de gestion de documents : SharePoint, Box ou Dropbox
  • Outils de recherche juridique : LexisNexis ou Westlaw
  • Systèmes d’achat-paiement (P2P) : Coupa ou Ariba
  • Outils de gestion de projet : Asana, Trello et Jira

L’intégration avec d’autres outils peut poser des défis techniques. Des problèmes de compatibilité peuvent survenir lorsque les différents outils utilisent des formats de données, des APIs ou des versions différents. Cela rend la synchronisation délicate. La sécurité est également un problème. S’assurer que tous les outils intégrés respectent les mêmes normes de protection des données peut nécessiter des efforts supplémentaires. Certaines intégrations peuvent nécessiter un développement personnalisé. Ce qui accroît la complexité et les coûts. En outre, l’assistance à l’intégration peut varier. Cela peut entraîner des retards ou des temps d’arrêt en cas de problème.

Pour relever ces défis, il est essentiel de définir le système qui détient les données de base pour chaque type d’information. Cela permet de garantir la cohérence des données entre les plateformes. Cela aide aussi à éviter les doublons et à minimiser les erreurs.

Pour surmonter les difficultés d’intégration, planifiez à l’avance. Collaborez étroitement avec votre fournisseur CLM et votre équipe technique, et abordez les problèmes potentiels dès le début.

Résultats attendus

À la fin de la phase de paramétrage, votre organisation devrait avoir obtenu les résultats suivants :

  • Système CLM entièrement configuré : le système CLM de base est configuré et prêt à fonctionner. Il dispose de fonctionnalités essentielles, de workflows et d’intégrations adaptés aux besoins spécifiques de votre organisation.
  • Workflows opérationnels : les processus d’approbation, l’acheminement des contrats et d’autres workflows importants sont automatisés et fonctionnent comme prévu.
  • Outils clés intégrés : les outils critiques tels que les fournisseurs de signature électronique, les plateformes CRM et les systèmes ERP sont intégrés avec succès.
  • Contrôle d’accès : les rôles et les autorisations sont clairement définis. Cela garantit que les bonnes personnes ont accès aux documents et fonctionnalités appropriés en fonction de leurs responsabilités.

Configurez votre solution CLM en gardant à l’esprit l’évolutivité, afin qu’elle puisse s’adapter facilement aux besoins futurs, aux nouvelles intégrations et aux changements organisationnels qui surviennent.

Phase de Récupération des données

Lorsque vous passez à une nouvelle solution CLM, vous devez migrer des données à partir d’un système existant ou extraire des informations d’anciens contrats. Ce processus nécessite une planification minutieuse afin de garantir l’exactitude, la cohérence et la sécurité des données tout au long de la migration. Examinons de plus près les deux options qui s’offrent à vous, et la complexité de l’intégration de vos données dans votre nouveau système CLM.

Faites appel à des experts techniques et à des représentants juridiques pour vérifier l’exactitude des données, afin de vous assurer qu’elles sont à la fois fiables et conformes.

Option 1 – Importation de données : Si vous passez d’une solution CLM à une autre

Si vous passez d’une solution CLM existante à une autre, le nouveau fournisseur vous demandera généralement de lui fournir les données nécessaires à l’importation dans le nouveau système.

Comment se préparer ?

Votre nouveau fournisseur CLM vous demandera généralement des données au format CSV ou Excel, y compris les métadonnées des contrats (identifiants, types, parties concernées, dates de début et de fin, conditions de paiement et autres champs pertinents). Vous devrez également fournir un mapping des données pour vous assurer que les informations s’alignent correctement sur la structure du nouveau système.

Niveau de complexité

La complexité de la migration dépend en grande partie de l’organisation et de la propreté de vos données existantes. Investir du temps dans la suppression des doublons, la correction des erreurs et la standardisation des formats peut réduire considérablement les difficultés et assurer une transition plus rapide.

Option 2 – Extraction de données : Si vous n’avez jamais eu de solution CLM

Pour les organisations qui n’ont pas de système CLM existant mais qui disposent d’un volume important de contrats stockés sur des plateformes telles que SharePoint ou Google Drive, l’extraction des données est nécessaire. Le nouveau fournisseur extraira les informations pertinentes de ces documents et les migrera dans le nouveau système CLM.

Comment se préparer ?

Vous devez collaborer étroitement avec votre fournisseur pour définir l’étendue de la migration. Il s’agit de déterminer le nombre de contrats, les types de contrats et les champs de données spécifiques ou les clauses à extraire des anciens contrats. Seul votre organisme peut savoir ce qui est indispensable pour faire évoluer la stratégie contractuelle.

Niveau de complexité

La complexité de l’extraction des données dépend en grande partie de l’état de stockage de vos contrats :

  • Si vos contrats sont bien organisés avec un formatage cohérent, le processus sera plus simple.
  • Si vos contrats sont stockés de manière incohérente, avec des formats variés ou des métadonnées incomplètes, le processus peut s’avérer délicat. Vous devrez nettoyer, organiser et identifier les données nécessaires. Cela est crucial pour assurer une intégration harmonieuse dans le nouveau système.

Vérifiez si votre solution CLM offre des fonctionnalités alimentées par l’intelligence artificielle pour la migration. Ces fonctionnalités peuvent aider à automatiser l’extraction et le mapping des données et à assurer des transferts de données plus fluides, ce qui permet en fin de compte de gagner du temps et de limiter le risque d’erreurs au cours de la phase de migration.

Les éléments essentiels pour assurer la récupération des données

  • Nettoyez vos données : Le fournisseur CLM travaillera avec les données que vous lui fournirez, mais il ne s’occupera pas du processus de nettoyage lui-même. Certains fournisseurs peuvent proposer des ateliers, mais il est important d’allouer des ressources internes à cette tâche. Réalisez un audit approfondi de vos contrats afin de corriger les incohérences. De plus, remédiez aux lacunes en matière d’information et standardisez les termes et les clauses. Garantir la qualité des données avant la migration est essentiel pour minimiser les erreurs. Cela évite aussi le transfert de données incomplètes ou problématiques vers le nouveau système.
  • Impliquez des experts clés : Prévoyez un contact technique pour superviser l’extraction des données et assurer une coordination efficace avec le fournisseur. Faites également appel à des représentants juridiques pour examiner et valider l’exactitude et la qualité des données en cours de migration. Leur expertise combinée est essentielle pour maintenir l’intégrité et la conformité des données.
  • Procédez à un contrôle approfondi : Évaluez minutieusement vos contrats et données existants, avant et pendant la migration. Des examens réguliers permettent d’identifier et de corriger les erreurs potentielles. Cela garantit que seules des données exactes et de qualité sont intégrées dans le nouveau système.
  • Sauvegardez vos données : Avant la migration, créez une sauvegarde sécurisée de vos données existantes. Vous pourrez ainsi accéder aux informations historiques si vous en avez besoin plus tard au cours du processus de mise en place. N’oubliez pas qu’au cours des premières étapes de la migration, les données disponibles dans le nouvel outil peuvent être limitées ou incomplètes.

Résultats attendus

À la fin de la phase de récupération des données, votre organisation devrait avoir atteint les objectifs suivants :

  • Migration rigoureuse des données : toutes les données pertinentes – importées d’un système CLM antérieur ou extraites de contrats anciens – ont été migrées et cartographiées avec précision et exhaustivité dans la nouvelle solution CLM. Les contrats historiques et les données associées sont désormais facilement accessibles au sein de la plateforme.
  • Un plan de déploiement détaillé. Avec votre fournisseur CLM, vous avez établi un plan de migration clair, adapté à la quantité et à la complexité de vos données.

Deux options sont possibles :

  • Une migration complète avec tests : pour les petits ensembles de données, tout migrer en une seule fois. Ensuite, effectuer des tests approfondis après l’intégration.
  • Une migration par étapes : pour les projets plus importants, la migration suit un ordre de priorité. Des tests sont effectués après chaque implémentation, plutôt qu’en une seule fois à la fin.

N’oubliez pas de délaisser officiellement votre ancienne solution CLM une fois que la migration est terminée. Faites un contrôle approfondi.

Que se passe-t-il après le paramétrage et la récupération des données ?

Une fois le système paramétré et la récupération des données effectuées, la phase d’intégration peut commencer. Dans notre prochain article, nous parlerons de ce qui se passe une fois que tout est en place. Un nouvel outil n’est pas totalement prêt lorsqu’il est installé. Il y a du travail à faire avec les utilisateurs clés et les utilisateurs secondaires pour les aider à comprendre et à utiliser la solution.