Face à des crises sans précédent telles que le COVID-19 et le changement climatique dramatique, les conseils d’administration doivent créer un sens aigu de la responsabilité sociale. En outre, des structures telles que l’ESG (environnement, social et gouvernance) et l’ISR (investissement socialement responsable) ont obligé les conseils d’administration à repenser leurs stratégies et à mettre en œuvre de nouveaux objectifs.
Le gouvernement d’entreprise sous pression
De plus en plus d’entreprises ont commencé à accorder une grande importance au fait d’avoir une raison d’être distincte. Bon nombre des entreprises les plus en vue en Europe ont consciencieusement défini les valeurs et les motivations qui les définissent. Instiller un fort sentiment d’utilité sociale au sein d’une organisation présente de nombreux et puissants avantages. Parmi ces avantages, citons
- Le soutien des investisseurs et l’objectif de l’entreprise
Le soutien des investisseurs à une entreprise est d’autant plus grand que sa raison d’être est justifiée. Cela signifie qu’il ne faut pas seulement donner la priorité aux bénéfices, mais aussi prendre en compte d’autres impératifs tels que le développement durable. Le fait de donner la priorité à d’autres éléments que le simple profit conduit souvent indirectement l’entreprise à être plus rentable à long terme.
En France, l’importance de la raison d’être a également été incluse dans les recommandations pour les investisseurs formulées par l’Institut du Capitalisme Responsable (ICR) en 2020. Cela correspond à la volonté des investisseurs de connaître la vision de l’entreprise, dans une perspective d’investissement à long terme. Ils veulent savoir comment l’entreprise interagit avec son écosystème, en particulier dans le contexte de la crise actuelle. Les critères ESG jouent un rôle clé quand on sait que ces éléments permettent de déterminer l’attention portée par une entreprise à son environnement, à sa gouvernance et à sa situation sociale.
Ainsi, pour mettre en œuvre une stratégie d’entreprise de qualité, il est nécessaire de prendre en compte ces indications en tant que générateurs de valeur. Le conseil d’administration doit inclure ces éléments pour garantir la durabilité de l’entreprise.
Des rapports créateurs de valeur
Les critères ESG et la raison d’être de l’entreprise sont tous des indicateurs extra-financiers. En d’autres termes, il s’agit d’éléments liés aux implications environnementales, sociales et de gouvernance de l’entreprise. Le reporting extra-financier est un point majeur de la politique de responsabilité sociale de la structure vis-à-vis de la société et des parties prenantes de l’entreprise. Aujourd’hui, les documents de reporting ne comprennent plus seulement des données financières, mais aussi tout un ensemble d’informations clés visant à suivre des indicateurs tels que la diversité ou les initiatives ESG.
La mise en œuvre et le suivi de ces indicateurs permettent de mieux gérer la stratégie de l’entreprise. Ces indicateurs sont des outils critiques pour la performance de l’entreprise, ce qui lui permet d’être plus transparente vis-à-vis de ses parties prenantes tout en promouvant ses actions auprès d’investisseurs potentiels.
Ce faisant, l’entreprise peut refléter son engagement à l’égard des questions d’actualité et démontrer sa responsabilité à l’égard de son environnement.
Corrélation entre les indicateurs financiers et non financiers
En matière de performance économique, il est nécessaire de ne pas créer un clivage strict entre les indicateurs financiers et non financiers. En effet, ces deux thèmes peuvent parfaitement s’imbriquer pour créer une synergie positive en faveur de l’entreprise. C’est notamment le cas de la gouvernance durable, qui a un impact sur la performance globale de l’entreprise en veillant à éviter la corruption ou le manque de mixité.
Les indicateurs non financiers permettent de réduire les coûts, par exemple en optimisant la consommation d’eau et de ressources et en adoptant une meilleure organisation logistique. Ils permettent également d’augmenter les revenus, par exemple en valorisant les déchets ou en intégrant une démarche qualité aux produits pour répondre aux attentes des clients. Ces indicateurs contribuent également à améliorer l’image et la réputation de l’entreprise, car les parties prenantes seront sensibles aux efforts déployés pour réduire l’impact environnemental et encourager les initiatives sociales et une meilleure gouvernance.
Enfin, l’entreprise gagne en attractivité auprès des investisseurs puisque ces initiatives extra-financières limitent les risques financiers encourus par l’entreprise en raison d’une mauvaise gestion environnementale, sociale et de gouvernance.
Ce contenu peut également vous intéresser :.