Le métier de gestionnaire de contrats a le vent en poupe. L’Ecole Européenne de Contract Management, en duo avec le cabinet e2cm Consulting, ont réalisé un sondage à l’échelle nationale auprès de cette communauté. L’objectif était de mesurer l’évolution des tendances : la présence des Gestionnaires de contrats français, leurs pratiques quotidiennes, la maturité et les perspectives de la gestion des contrats.
Les résultats complets de l’enquête sont disponibles depuis le début du mois d’avril au sein du Journal du Management Juridique et Réglementaire, la revue pour les services juridiques. La solution de gestion de contrat de DiliTrust, destinée pour toute l’entreprise, décrypte pour vous les principaux résultats.
Retards dans les commandes et les paiements, difficultés à obtenir des informations sur la chaîne d’approvisionnement… Les effets négatifs sont multiples. Mais l’analyse des contrats et la gestion des risques contractuels constituent des solutions pour y remédier.
Gestionnaire de contrats, un terme de plus en plus populaire
L’évolution de l’intérêt pour cette recherche
Google Trends, l’outil de Google qui permet de connaître la fréquence à laquelle un terme a été tapé dans le moteur de recherche, nous apprend que depuis 10 ans, les internautes sont de plus en plus intéressés par le terme de Gestionnaire de contrats.
Mais que se cache-t-il précisément derrière ce terme ?
Une étude réalisée au début de 2020 par l’Ecole Européenne de Contract Management, en duo avec le cabinet e2cm Consulting nous éclaire à ce sujet. Plus de 265 répondants ont permis de cartographier les tendances et les pratiques principales de ce métier.
Les résultats ont été scindés en quatre parties : la présence géographique et la répartition des gestionnaires de contrats français, la pratique et la maturité de ce métier, et enfin, ses perspectives.
Partie 1 : présence et répartition
Présence géographique
Les gestionnaires de contrats sont de moins en moins concentrés géographiquement. S’il y a 4 ans, 75% ils se situaient autour de Paris, en 2020, il s’agit de 54% d’entre eux. 7,2% des gestionnaires de contrats exercent même à l’étranger !
Les secteurs d’exercice
Il y a quatre ans, la majorité des gestionnaires exerçaient dans l’industrie. Aujourd’hui, il ne s’agit plus que de 24,9 % d’entre eux. Les secteurs de la construction et du génie civil (21,9%), l’IT et les telecom (21,1%), ainsi que l’énergie (21,9%) autrefois plutôt discrets, sont représentés en 2020. Les domaines de la recherche et de la pharmaceutique font quant à eux leur apparition (1,5%). Enfin, les services banques et assurances se maintiennent avec 3,4%.
Les tailles d’entreprises
Le recrutement des gestionnaires de contrats reste très présent au sein des grands groupes : 50,9% d’entre eux sont présents dans des entreprises de plus de 5 000 personnes. Toutefois, la présence de ce métier progresse au sein des petites et moyennes entreprises (PME) et des entreprises de taille intermédiaire (ETI).
On constate une multiplication des structures de gestion des contrats dans les entreprises, soit au sein de la direction générale, soit dans un autre département distinct. Ainsi, un quart de la communauté des gestionnaires de contrats se répartit dans des équipes de 2 à 5 personnes, et un cinquième dans des départements de 10 à 50 personnes.
Partie 2 : la pratique quotidienne du métier
L’étude montre que les professionnels sont de plus en plus rattachés aux opérationnels. Dans les chiffres, on note qu’il y a 4 ans, 67% des gestionnaires de contrats étaient rattachés à la direction juridique, contre 26% en 2020. Ils sont aujourd’hui principalement rattachés à la direction générale ou les achats.
Concernant la formation : 43% d’entre eux sont ingénieurs et chefs de projets, et 33% sont juristes. On note également que les acheteurs sont de plus en plus présents. En 2016, on recenserait 51% de juristes et 27% d’opérationnels.
L’engagement des gestionnaires de contrats sur le cycle de vie contractuel
Les gestionnaires de contrats sont mobilisés sur l’intégralité du cycle de vie contractuel, bien que leur intervention après-vente gagne du terrain. Dans la réalité, ces derniers sont souvent recrutés pour gérer un projet précisément sur cette partie “après-ventes” et dans l’urgence.
La partie avant-vente devient plus minoritaire, elle est réservée aux autres professions, comme les commerciaux, les juristes ou les gestionnaires des soumissions.
Les outils de prédilection des gestionnaires de contrats
On apprend dans l’étude que pour mener à bien leurs missions, les gestionnaires de contrat sont en écrasante majorité (79,2%) équipés d’une suite bureautique classique. Fait plutôt surprenant, si l’on prend en compte le fait que les tendances sont à l’automatisation de tâches chronophages grâce à la technologie et notamment l’intelligence artificielle. Plus encore, les outils dédiés à la gestion des cycles contractuels reçoivent des scores encore plus bas qu’en 2016.
Partie 3 : la maturité de la gestion des contrats
Les années d’expérience au global
L’étude révèle que 75% des gestionnaires de contrats français ont plus de 10 ans d’expérience. Les raisons données pour expliquer ce chiffre :
Les années d’expérience
28,3 % des gestionnaires de contrats ont entre 2 et 5 ans d’expérience exclusivement en gestion des contrats.
La maturité du métier du point de vue des gestionnaires de contrats
Pour 55,1% des répondants, le métier de Gestionnaire de contrats est en voie de développement, et beaucoup reste à faire.
Partie 4 : perspectives de la fonction
L’étude montre que, grâce à la pluridisciplinarité de la fonction, les ponts entre ce métier et d’autres se généralisent de plus en plus. On note qu’un quart des participants n’identifient pas de tremplin de carrière, notamment dans les petites entreprises.
Le salaire des gestionnaires de contrats
Sur ce sujet, les nouvelles sont plutôt bonnes ! L’étude révèle notamment que 35,1 % des gestionnaires de contrats gagnent entre 50 et 70 000 euros bruts par an (soit + 10 points en 4 ans).
