RÉSUMÉ
Trop souvent, les solutions juridiques sont choisies… mais jamais réellement déployées.
Résistance au changement, manque de planification, mauvaise intégration dans les workflows : autant d’obstacles qui freinent le passage en production. Le succès ne dépend pas uniquement de la technologie. Il repose sur une stratégie claire, des parties prenantes impliquées, et un accompagnement continu.
POINTS CLÉS À RETENIR
- L’échec vient souvent d’un manque d’alignement, pas de la solution elle-même
- Impliquez vos parties prenantes dès les premières étapes
- Choisissez une solution adaptée aux processus juridiques
- Prévoyez un vrai plan de formation et de soutien
- Fixez des objectifs réalistes et un calendrier clair
Peut-être en as-tu déjà entendu parler. Peut-être que les professionnels du droit autour de toi évitent de l’admettre : Et si nous choisissions une solution… mais qu’elle ne voyait jamais le
jour ? Et si la mise en œuvre prenait plus de six mois, nous laissant coincés entre deux outils ? Le fait que la solution ne soit jamais mise en production (go live) est un risque réel – et une crainte bien fondée.
Quand l’enthousiasme s’efface Les semaines deviennent des mois. L’enthousiasme initial laisse place à la lassitude. Et cette plateforme innovante, qui devait transformer vos pratiques, finit par devenir une ligne de dépense oubliée dans un budget.
Ce scénario est plus fréquent qu’on ne le pense. Les fournisseurs de technologies juridiques insistent souvent sur les fonctionnalités ou les bénéfices… mais oublient un indicateur fondamental : le délai de mise en valeur. Autrement dit : combien de temps faut-il pour que la solution soit opérationnelle et commence à produire des résultats ?
Pour les directeurs juridiques et les responsables de la legal ops, sous pression pour optimiser les flux de travail et justifier les budgets, c’est l’un des indicateurs les plus critiques.W
Pourquoi aller en production, et vite, est essentiel
Convaincre les parties prenantes d’investir dans une nouvelle solution est déjà un défi en soi. D’autant plus que le service juridique est souvent le dernier wagon de la digitalisation dans l’entreprise. Une transformation ne commence pas au moment du déploiement. Elle s’amorce bien en amont, et se prolonge pendant l’implémentation. Oui, la gestion du changement est essentielle à la réussite. Mais la durée de l’implémentation joue également un rôle majeur.
Imaginons que le sponsor du projet ait réussi à mobiliser tout le monde et à embarquer l’équipe sur l’idée d’un nouveau CLM (Contract Lifecycle Management). Que se passe-t-il si l’implémentation dure 12 ou 18 mois ? Même l’outil le plus robuste peut perdre de son élan. Sans compter le temps requis pour la formation et l’appropriation.
⏳ Si le processus est trop long :
- Les équipes risquent de rester accrochées à leurs anciens réflexes
- Les champions internes peuvent changer de poste
- Le budget ou les priorités peuvent évoluer en cours de route
Plus le go-live est repoussé, moins le projet a de chances d’aboutir.
Qui est responsable du « go live » LegalTech ?
Oui, les équipes internes jouent un rôle clé dans le déploiement. Mais elles ne peuvent pas être les seules tenues responsables en cas de retard ou d’échec. ➡️ Le prestataire a une part égale de responsabilité dans la réussite ou l’échec du projet. Pour que la mise en œuvre réussisse, le prestataire doit offrir un cadre d’accompagnement clair, structuré et adapté aux métiers juridiques.
Voici ce qu’un fournisseur LegalTech doit impérativement fournir pour garantir le déploiement effectif :
- Un cadre d’implémentation clair, en phase avec les workflows juridiques
- Un accompagnement dédié, mené par des experts métiers
- Des formations concrètes, avec documentation claire pour renforcer les compétences internes
- Un soutien au changement, incluant les stratégies d’engagement des parties prenantes
- Des jalons et échéances visibles, pour maintenir la dynamique
Quand les deux parties traitent l’implémentation comme un projet stratégique commun, les résultats suivent. Et plus vite.
Le coût caché d’une LegalTech qui n’aboutit pas
Une solution juridique qui reste bloquée en phase d’implémentation coûte cher. Et cela dépasse largement le coût de la licence absorbé pendant les mois d’attente. C’est un perte de temps, un gâchis de productivité.
Chaque jour de retard, c’est :
- Des contrats qui prennent une semaine de plus à être signés
- Des revenus qui auraient pu être générés plus tôt
- Des équipes qui continuent à fonctionner en mode dégradé
Pire encore : le sponsor du projet peut se retrouver à devoir rejustifier l’investissement auprès des décideurs, juste pour sauver l’initiative.
Comment éviter une implémentation interminable
La meilleure façon d’éviter un déploiement trop long – voire inabouti – c’est de poser les bonnes questions dès le départ.
Avant de signer, votre fournisseur doit être capable de répondre clairement à :
- Quel est votre délai moyen d’implémentation pour des organisations comme la nôtre ?
- Quel est le niveau d’accompagnement onboarding et de formation proposé ?
- Comment gérez-vous la migration des données et les intégrations?
- Avez-vous des références clients dans un secteur similaire ?
- Que se passe-t-il en cas de dérive sur les délais?
Ces questions ne relèvent pas du simple “due diligence”. Ce sont des conditions de réussite.
Ne choisissez pas une solution. Choisissez un résultat.
Les directions juridiques doivent prouver rapidement la valeur ajoutée de leurs investissements.
Dans ce contexte, la réussite d’un projet LegalTech ne repose pas uniquement sur ce que la plateforme peut faire, mais bien sur la rapidité avec laquelle elle le fait.
💡 L’implémentation est le moment où tout se joue. Elle doit être perçue comme un effort conjoint, où :
- Le prestataire trace la trajectoire
- L’équipe juridique garde le cap
Prêt à garantir que votre prochaine solution LegalTech ira au bout ? Tout commence avec les bonnes attentes… Et le bon partenaire.