Derrière chaque entreprise performante se cache une stratégie de gestion contractuelle solide. Les contrats définissent les revenus, orientent les décisions et engagent la conformité. Si de nombreuses entreprises reconnaissent l’importance d’une approche rigoureuse de la gestion contractuelle, beaucoup manquent encore de visibilité sur leurs coûts contractuels. Pire encore, certaines ne perçoivent pas les économies potentielles qu’elles pourraient réaliser.
Ces dépenses n’apparaissent pas toujours sur une ligne budgétaire claire : elles se dissimulent souvent sous forme d’inefficacités, de retards ou d’occasions manquées. Comprendre où la gestion contractuelle consomme des ressources est la première étape vers la réduction des coûts. Pour ne plus se contenter d’estimations approximatives, les équipes doivent concentrer leur attention sur le retour sur investissement (ROI) qu’une solution de Contract Lifecycle Management (CLM) peut leur offrir. Détaillons cela ensemble.
1. Des tâches routinières qui accaparent un temps à forte valeur ajoutée
Les équipes juridiques consacrent une part importante de leur capacité à des tâches répétitives et peu stratégiques. Tâches comme la reformulation de clauses standard, le suivi des validations ou la recherche d’anciens contrats.
Selon le Legal Inefficiencies Report de DiliTrust, réalisé en collaboration avec Above the Law, 88 % des juristes et avocats estiment que leur journée de travail est alourdie – modérément ou fortement – par des tâches administratives qui les détournent de missions à forte valeur ajoutée.
Ces activités routinières apportent peu de valeur stratégique mais mobilisent d’importantes ressources : en moyenne 20 % du temps d’un juriste senior.
Prenons un exemple concret : si le coût horaire d’un juriste senior est de 120 €, ces 20 % de temps perdus représentent environ 48 000 € par an et par juriste consacrés à des tâches manuelles. À l’échelle d’un département juridique, ces inefficacités se chiffrent rapidement en centaines de milliers d’euros.
Identifier ces pertes permet de savoir où concentrer les efforts pour réaliser des économies contractuelles. Par exemple, adopter une solution CLM pour libérer progressivement du temps pour des missions à plus forte valeur. Cette solution aide aussi à réduire d’autres coûts connexes.
2. Des coûts de conseils externes souvent mal mesurés
Les équipes juridiques internes sont fortement sollicitées et collaborent avec de nombreux services. De plus, dans un contexte où les ressources se raréfient mais où la charge de travail reste constante, externaliser certaines tâches peut sembler logique. Le problème n’est pas l’externalisation en soi. C’est le manque de visibilité sur les coûts réels qu’elle engendre.
Le rapport ACC Law Department Management Benchmarking 2023 révèle que les entreprises consacrent environ 52 % de leur budget juridique à leurs équipes internes et 48 % à des prestataires externes tels que des cabinets d’avocats ou des prestataires alternatifs.
Malgré cette répartition quasi égale, beaucoup de directions juridiques ne savent pas si ces dépenses externes produisent un retour mesurable. Les chiffres sont éloquents : 79 % des équipes juridiques internes subissent une pression pour réduire les coûts de conseils externes, mais 57 % reconnaissent ne pas suivre ni quantifier les économies réalisées.
Cette combinaison de dépenses élevées et de suivi insuffisant crée une véritable zone d’ombre. Sans données précises sur les tâches externalisées et leur fréquence, il devient presque impossible d’évaluer la pertinence de ces coûts. Il est même difficile d’en connaître le montant exact.
La solution ? Mesurer le ROI du recours aux conseils externes par rapport au travail automatisé en interne. Cela permet de construire un argument solide en faveur de l’investissement dans des outils comme une solution CLM. Ces outils redonnent à l’entreprise la maîtrise de ses contrats et réduisent la dépendance à des prestations externes.
3. Les fuites de revenus et opportunités manquées
La perte de valeur ne touche pas uniquement les budgets juridiques. Elle se manifeste aussi lorsque des retards contractuels ou une mauvaise gestion ralentissent la génération de revenus.
Des accords qui stagnent dans les circuits d’approbation, des renouvellements manqués ou des obligations oubliées peuvent avoir un impact financier mesurable.
Une étude de McKinsey a révélé que des pratiques contractuelles inefficaces et une gestion défaillante peuvent provoquer une érosion de valeur équivalente à environ 9 % du chiffre d’affaires annuel des organisations.
Ce pourcentage est considérable, surtout lorsque les contrats influencent directement la reconnaissance et le calendrier des revenus. Accélérer les délais de traitement et assurer le suivi des obligations permettent non seulement de réduire les coûts, mais aussi de raccourcir le cycle de conversion entre signature et encaissement.
Le manque de visibilité conduit souvent à une conformité réactive plutôt que préventive. Cela génère pénalités et pertes de temps lors des audits contractuels. Centraliser les données contractuelles dans une plateforme CLM unique offre aux équipes juridiques et de conformité une vision claire. Cela leur permet d’agir avant qu’une échéance ou une obligation ne soit manquée. C’est une stratégie souvent négligée mais redoutablement efficace pour améliorer les économies contractuelles. Avec des données précises à l’appui, il devient également plus facile de défendre l’adoption d’une telle solution.
Commencez par l’essentiel : évaluer votre ROI potentiel
Même si les départements juridiques se modernisent, beaucoup ne savent toujours pas répondre à une question simple : combien nos contrats nous coûtent-ils réellement ?
Cette lacune s’explique en partie par la culture juridique, qui n’a pas toujours intégré une logique de mesure financière. Pourtant, adopter cette perspective devient incontournable. Une vision claire du ROI permet d’identifier les plus grands gisements d’économies, de justifier les investissements et de renforcer la collaboration avec les autres fonctions de l’entreprise. Elle transforme une frustration vague (« nos contrats prennent trop de temps ») en un constat mesurable (« chaque semaine de retard nous coûte X euros en perte de revenus »).
Appuyez-vous sur des données précises
Réduire les coûts contractuels ne se résume pas à une question de budget : il s’agit de diriger les ressources vers ce qui crée réellement de la valeur. Il faut éliminer le gaspillage d’énergie sur des tâches qui peuvent être automatisées ou rationalisées.
L’automatisation des tâches à faible valeur ajoutée, la consolidation des dépenses externes et l’amélioration de la visibilité peuvent ensemble générer des gains de temps et d’argent considérables.
Et après ? Puisqu’on ne peut améliorer que ce qu’on mesure, la vraie solution réside dans le calcul du ROI contractuel. Cette démarche est rendue simple grâce à des outils comme le calculateur de ROI DiliTrust.
Une fois cette visibilité acquise, les équipes juridiques ouvrent véritablement la voie vers l’avenir de la gestion contractuelle.